Lu dans Les Echos – Guy Hamel, conférencier et enseignant à la London Business School, annonce la fin des managers. Vraiment? Pas tout à fait. Voici quelques extraits de l’interview qu’il a accordée aux Echos:
« La plupart des grandes entreprises ont des fondements bureaucratiques. Les individus sont divisés en équipes, séparées entre elles par des couches de management. Chacun a une fonction précise, des compétences et des responsabilités strictement définies. A petite dose, la bureaucratie peut être une bonne chose, car les entreprises ont besoin d’un certain niveau de contrôle et de continuité, mais quand elle conduit à entraver la capacité et l’envie des employés à se dépasser et à innover, les conséquences peuvent être désastreuses. A mesure que les entreprises grandissent, un phénomène que j’appelle « bureau-sclérose » émerge. De nouvelles couches de management sont ajoutées, les cycles de décisions deviennent plus longs, les règles prolifèrent. (…)
Comment les leaders des entreprises peuvent-ils se préparer à tous ces changements ?
Faire évoluer nos entreprises bureaucratiques et changer leur architecture et leur idéologie ne signifie pas qu’il n’y aura plus aucune hiérarchie. Simplement, les leaders de demain seront ceux qui seront reconnus par leurs pairs comme ayant une véritable valeur ajoutée pour l’entreprise. Ils devront travailler à conserver leur influence chaque jour, grâce à leurs contributions. Les leaders actuels doivent comprendre que leur autorité future ne sera plus liée à leur position hiérarchique, mais qu’elle sera plutôt l’exact corollaire de leur capacité à mobiliser et à faire consensus. Un grand défi à venir sera justement de former ces leaders à assumer ce rôle ».