Lu sur La Tribune – La fin de semaine qui vient de s’achever en Afrique est à son image: paradoxale. D’un côté, des dizaines de morts suite à l’effondrement d’une montagne d’immondices dans une décharge à la périphérie d’Addis-Abeba. De l’autre, le continent accède partiellement à sa souveraineté numérique avec l’arrivée de l’extension de domaine internet .africa. Tiraillée entre le « Geek » et le chiffonnier, l’Afrique peut-elle réconcilier son monde réel avec son ambition virtuelle ?
De prime abord, la tentation d’opposer les usagers du digital en Afrique à ceux qui pratiquent encore des métiers « anciens » -tels les chiffonniers éthiopiens- est grande. L’on aurait ainsi d’un côté des populations connectées au monde, férues d’innovation, de connectivité et des réseaux sociaux, et de l’autre des laissés-pour compte de la mondialisation, condamnés à creuser de leurs mains les rejets urbains pour tenter de récupérer des objets ayant une quelconque valeur.