Une tribune de Fanny Letier parue sur LinkedIn – La France est reconnue comme une nation d’inventeurs, de créateurs. Elle s’illustre depuis longtemps dans les formations d’ingénieurs et récemment, les écoles de codes et de jeux. Elle figure au 3ème rang du TOP 100 Global Innovators, bat des records en termes de création d’entreprises et s’affirme, avec la French Tech, comme une terre d’entrepreneurs.
Mais créer et concevoir des produits, c’est bien, réussir à les vendre, et notamment hors de nos frontières, c’est mieux.
Or sur le plan commercial, le constat reste inquiétant. La balance commerciale française est encore en 2016 en déficit de 48,5 milliards d’euros alors même qu’Airbus a délivré le double de son chiffre d’affaire habituel et que l’Allemagne affiche un excédent de 297 milliards !
Les exportations sont majoritairement le fait de grands groupes : On ne peut laisser notre pays être si dépendant du succès d’Airbus ou du Luxe.
Seule 1 PME sur 3 exporte, majoritairement dans l’Union Européenne. Plus de la moitié dans un seul pays. Et à peine 1 PME sur 5 envisage de développer son activité à l’international.
Indéniablement, le facteur culturel pèse dans la balance commerciale. Nous sommes vus comme un pays « romantique et pittoresque »[1]. Nos produits sont considérés comme peu fiables, d’une qualité moyenne pour un prix trop élevé. Par rapport aux produits allemands, ils auraient une moindre fiabilité technique.